La gestation pour autrui (GPA) est une pratique incluse dans la Procréation médicalement assistée (PMA), d’après l’Organisation mondiale de la santé. Il s’agit plus précisément de transplanter un embryon, dont les parents biologiques sont infertiles, dans l’utérus d’une autre femme, appelée « mère porteuse » ou « gestatrice », qui portera l’enfant jusqu’à sa naissance. À ce moment l’enfant est habituellement remis à ses parents biologiques ce qui distingue la gestation pour autrui de l’adoption.
Selon le contexte, ces derniers sont parfois également appelés aussi « parents intentionnels » ou « parents d’intentions ». Les embryons ne sont pas conçus avec l’ovule de la mère porteuse (il s’agirait dans ce cas de procréation pour autrui), mais d’ordinaire avec celui de la mère biologique de l’enfant. Il existe également des cas où l’ovule provient d’une donneuse d’ovocyte (qui ne peut être la mère porteuse), la femme qui sera la future mère légale de l’enfant mais n’est pas sa mère sur le plan génétique sera appelée « mère intentionnelle » ou « mère d’intention » durant la grossesse.
Les personnes qui ont recours à la gestation pour autrui peuvent être des couples femme-homme, en cas d’infertilité féminine liée à l’absence d’utérus (syndrome de Rokitansky-Küster-Hauser ou MRKH), à sa malformation ou à la suite de son ablation chirurgicale (hystérectomie), ou des hommes célibataires ou en couple homosexuel. Plusieurs cas de figure sont possibles. Les parents d’intention peuvent être les pères et mères biologiques de l’enfant si le couple n’a pas recours à un don de gamètes (ni don d’ovocyte, ni don de sperme), mais ils peuvent également n’avoir qu’un lien génétique partiel (recours à un don de sperme ou d’ovocyte) ou nul avec l’enfant (recours à un don de sperme et d’ovocyte).
Le vocabulaire employé pour nommer la mère porteuse varie : elle est parfois aussi appelée gestatrice, femme porteuse, « mère de substitution », ou simplement « mère » lorsque le droit s’appuie sur le principe que la mère est celle qui accouche (mater semper certa est, « la mère est toujours certaine » en latin). Le terme « gestation pour autrui » est lui-même débattu, certains préférant parler de maternité pour le compte d’autrui ou de recours à une mère porteuse, en fonction du regard porté sur cette pratique.
En savoir plus ici: Wikipedia – La gestation pour autrui (GPA)